Comment reconnaître une dépendance affective (et en sortir)

La dépendance affective peut se cacher derrière un “grand amour”. Découvrez les signes qui ne trompent pas et les premières clés pour vous en libérer.

DEPENDANCE AFFECTIVE

Céline FOLLY

7/12/20252 min read

Dépendance affective - Céline FOLLY Lille
Dépendance affective - Céline FOLLY Lille

Comment savoir si je suis dans une dépendance affective ?

On croit aimer.
On pense qu’on tient fort.
On se dit que c’est normal d’avoir besoin de l’autre.
Et pourtant, quelque chose fait mal.

Quand l’autre s’éloigne, on panique.
Quand il/elle ne répond pas, c’est le trou noir.
Quand il/elle est là, on respire… un peu.
Jusqu’à la prochaine angoisse.

Est-ce vraiment de l’amour ? Ou est-ce une dépendance ?

Ce qu’est (vraiment) la dépendance affective

La dépendance affective, ce n’est pas aimer “trop”.
C’est attendre de l’autre ce qu’on ne sait pas encore se donner à soi-même : sécurité, estime, stabilité, valeur.

C’est un besoin vital d’être validé·e, rassuré·e, regardé·e, même quand cela signifie s’oublier, s’adapter, se taire.

Et ce n’est pas un caprice. C’est souvent le reflet d’une blessure ancienne — de rejet, d’abandon ou de manque affectif non reconnu.

7 signes que vous êtes peut-être dans une dépendance affective

  1. Vous avez du mal à être seul·e, même temporairement

  2. Vous paniquez quand l’autre prend de la distance

  3. Vous dites “oui” pour ne pas être quitté·e

  4. Vous vivez dans l’attente d’un message, d’un signe, d’un retour

  5. Vous vous effacez pour éviter les conflits

  6. Vous avez du mal à exprimer vos besoins clairement

  7. Vous confondez amour et angoisse de perdre

→ Si plusieurs de ces phrases résonnent fort, ce n’est pas une fatalité.
C’est peut-être le début d’une prise de conscience.

Ce que disent les recherches sur l’attachement

De nombreuses études (Bowlby, Hazan & Shaver, Mikulincer & Shaver) ont mis en lumière le lien entre dépendance affective et style d’attachement anxieux.
Les personnes avec ce style vivent l’amour avec intensité… et inquiétude.

Elles cherchent à fusionner, mais vivent dans la peur constante d’être abandonnées, ignorées ou rejetées.
Cela crée des relations intenses mais instables, où l’autre devient le régulateur émotionnel principal.

Un exercice d’auto-observation

Pendant une semaine, prenez un carnet ou une note dans votre téléphone et observez ceci :

  • Quand vous ressentez un vide ou une angoisse dans la relation

  • Ce que vous faites à ce moment-là (appeler, vous justifier, rester silencieux·se, vous suradapter…)

  • Ce que vous ressentez ensuite : soulagement ? frustration ? culpabilité ?

Cet exercice permet de mettre en lumière le schéma automatique, et de créer de l’espace pour un autre choix.

Un premier pas concret : identifier votre style d’attachement

Sortir de la dépendance affective commence par mieux se connaître.

Votre manière de vivre l’amour n’est pas un hasard.
Elle est souvent liée à votre style d’attachement (sécure, anxieux, évitant…).

➤ Pour le découvrir, je vous propose un quizz rapide et gratuit qui vous aidera à faire le point.
Un outil simple, mais révélateur, pour comprendre vos réactions dans les relations.

Faire le quizz Quel est votre style d’attachement ?

Aimer ne devrait pas faire peur.
Mais si vous vous êtes oublié·e pour garder quelqu’un, ce n’est pas de l’amour.
C’est une mémoire blessée qui vous demande aujourd’hui d’être entendue, libérée, réparée.

Et si aujourd’hui, vous commenciez à vous choisir, non pas contre l’amour…
Mais pour enfin le vivre librement, sans vous y perdre ?